Lauréate des Victoires du Jazz 2019 pour son album “Quest of the Invisible” après avoir été nominée aux Victoires du Jazz 2018, artiste-compositrice associée à l’Estran 2018-2020 et artiste résidente à la Maison de la musique de Nanterre et à l’Orchestre symphonique de Bretagne en 2019-20, ”Coup de Cœur 2017″ de l’Académie Charles Cros, “4 f” Télérama, “4*” Jazz Mag, “Indispensable” Jazz News pour l’album “Almot Wala Almazala”, Groupe Révélation 2017 de Citizen Jazz avec le quintet Naïssam Jalal & Rhythms of Resistance.
Depuis plusieurs années, la flûtiste Naïssam Jalal dévoile un univers musical personnel et vibrant qui, tant sur le fond que sur la forme, redonne tout son sens au mot liberté. Dans une recherche et une curiosité sans cesse renouvelées, elle brille par sa virtuose capacité à tisser les liens entres les différentes cultures musicales et les champs esthétiques. L’engagement par et dans la musique, la création au service de l’engagement : tels sont les lignes directrices de ses multiples projets artistiques qui n’ont cessé de surprendre grâce à leurs originalités, leurs authenticités et leurs qualités artistiques.
Née de parents syriens, la musicienne s’est construite, dès l’âge de 6 ans, sur le plan artistique dans la multitude des rencontres humaines et artistiques. À 17 ans, elle découvre l’improvisation et quitte le conservatoire où elle a obtenu le CFEM. Elle part poursuivre son apprentissage au Grand Institut de Musique Arabe de Damas où elle étudie le nay. Plus tard, elle s’installe au Caire pour quelques années et y enrichit son jeu auprès des plus grands maîtres de la musique arabe classique tels que le grand violoniste Abdu Dagher, ou encore, Fathi Salama avec qui elle se produit dans les théâtres les plus prestigieux. Elle participe à la création des groupes El Dor El Awal et Bakash. Entre formation musicale et quête de soi, ces années d’initiation au sens noble constituent le socle de l’artiste d’aujourd’hui.
De retour en France, elle accompagne le rappeur libanais Rayess Bek ainsi que le oudiste égyptien Hazem Shaheen. En 2009, elle dévoile le projet Noun Ya, un duo avec le oudiste et guitariste Yann Pittard, avec lequel elle tournera en France, en Syrie, au Japon, au Liban, en Tunisie, et sort l’album Aux Résistances.
Du rap au jazz contemporain, en passant par le tango ou l’afrobeat, Naïssam Jalal joue avec tous et se joue de toutes les catégories musicales. On l’a trouve aux côtés de la crème des musiciens africains : Cheikh Tidiane Seck, Mamani Keita, Kiala, Brice Wassi, Hilaire Penda, Fatoumata Diawara, Moh, Hervé Samb, Noura Mint Seymali ou des grands noms du jazz français et internationaux : Hamid Drake, Michael Blake, Médéric Collignon, Anne Paceo, Andy Emler, Karim Ziad, Nelson Veras, Hubert Dupont, Mathilde Gross Viddal; de la musique arabe : Amazigh Kateb, Lena Shamamyan, Macadi Nahhas, Youssef Hbeish, Khaled Aljaramani, Ahmad Alkhatib; ou d’Amérique latine : Melingo.
Elle enregistre avec Abdoulaye Traore, Mohamed Diaby, Napoleon Maddox, Aziz Sahmaoui, Mike Ladd, Sébastien Giniaux, Andy Emler, le trio de jazz Aerophone, le groupe de rap palestinien Katibeh 5 et compose la musique de deux longs métrages (“Camera Woman” de Karima Zoubir et “Entre les mains” de Odile Demonfaucon).
En 2011 elle crée son quintet Rhythms of Resistance qui tournera sur de belles scènes avant de produire deux magnifiques albums : Osloob Hayati (2015) et Almot Wala Almazala (2016).
L’année 2017 a été riche en projets. En mars, Naïssam Jalal a construit la première partie du répertoire de sa nouvelle création “Quest of the Invisible”, lors de sa résidence à Banlieue Bleue. En mai 2017, elle a adapté son répertoire pour le quatuor à cordes Tercea dans le cadre d’une création pour le festival Métis de Saint-Denis. En novembre 2017, Naïssam Jalal et son quintet Rhythms of Resistance ont participé à “La Déclaration” : une pièce chorégraphique et musicale pour 5 danseurs et 5 musiciens de Sylvain Groud, dont la création a eu lieu au Théâtre-Sénart (scène nationale de Lieusaint). Ce même mois, Naïssam Jalal a mené une création ” The Sun Spirit” pour le Festival Africolors avec Loy Ehrlich, Karim Ziad, Noura Mint Seymali et Leonardo Montana.
En Septembre 2017, Naïssam Jalal a enregistré un nouvel album au Caire, prenant pour source d’inspiration son itinéraire personnel en Égypte au travers d’une déambulation dans des souvenirs toujours vivants. Et en mars 2018, est sorti l’album de “El Akhareen” (Les autres), projet qu’elle mène avec le rappeur et le beatboxer palestinien Osloob, tout en préparant l’enregistrement de l’album de “Quest of the Invisible” qui sortira le 1er pars 2019.
4 spectacles disponibles en 2019-20 :
– Naïssam Jalal & Rhythms of Resistance
En 2011, Naïssam Jalal fonde son quintet « Rhythms of Resistance » dans la convergence des influences de quatre musiciens virtuoses de nationalités différentes : le saxophoniste et percussionniste franco-marocain Mehdi Chaïb, le contrebassiste hongrois Matyas Szandaï (remplacé depuis par Zacharie Abraham), le guitariste et violoncellistes allemand Karsten Hochapfel et le batteur italien Francesco Pastacladi (remplacé depuis par Arnaud Dolmen). Donner voix à la résistance, cette idée éternellement neuve, salubre et salutaire qui refuse les formatages du sensible : voilà l’âme de ces ” Rhythms of Resistance ». Influencée par un « jazz presque Coltranien » pour RKK, et se nourrissant d’une diversité d’apports et d’influences puisées, entre autres, dans les modes et les harmonies de la musique arabe traditionnelle. La formation se veut résolument inclassable et expérimentale.
Après le premier opus remarqué “Osloob Hayati” sorti en 2015, vient, en 2016, le magnifique album, “Almot Wala Almazala” salué par la presse et le public et qui témoigne d’une maturité remarquable. « La mort plutôt que l’humiliation », titre de l’album traduit en français, fait écho au slogan de ralliement des révolutions du printemps 2011, montrant selon l’artiste, « à quel point le peuple syrien avait conscience du prix de la liberté et de la dignité, parce qu’il était prêt à payer ce prix de sa vie. » Réciproquement, Naïssam Jalal souligne que « ce slogan mettait en lumière l’incroyable violence de la répression en Syrie, car pour être prêt à payer de sa vie l’accès à la liberté, encore fallait il se trouver face à un gouvernement assez fou pour réprimer dans le sang une demande aussi légitime que de vivre digne et libre.
Au travers de ce deuxième album, Naïssam Jalal dévoile une approche très organique de la musique. La flûte traversière comme prolongement de son corps se voit également détournée de ses techniques premières : souffles, cris, chants, onomatopées et notes se confondent, donnant corps à une expression forte et évocatrice du monde sensible de la musicienne. La cohésion et l’écoute mutuelle des musiciens donnent à l’ensemble une force incroyable : les cinq virtuoses font front tout en dévoilant l’unicité de chacune de leurs expressions artistiques tels les organes d’un même corps. A tour de rôle, ils prennent la parole lors de solos remarquables : le violoncelle s’improvise guembri tandis que les envolées de la guitare électrique nous rappellent les solos de Lenny Breau…
-Quest of the invisible
Création à Banlieues bleues en mars 2017 et au Festival Jazz au fil de l’Oise entre octobre et décembre 2017.
Dans cette nouvelle création, Naïssam Jalal réuni le pianiste Leonardo Montana et le contrebassiste Claude Tchamitchian à la recherche de l’Invisible. Ce nouveau répertoire est à la croisée des musiques mystiques extra-occidentales et traditionnelles et du jazz modal. Le silence y possède une place centrale, le rythme mène toujours vers la transe dans une forme répétitive et hypnotique, parfois la voix vient prêter main forte aux instruments pour entrer en contact avec l’Invisible, en le nommant. Une création qui oscille entre contemplation et transe, silence et musique.
-Al Akhareen
Création au Deux pièces cuisine à Blanc Mesnil en 2016 et résidence à Banlieues Bleues en 2017.
Au travers d’une rencontre avec le rappeur, chanteur, beatmaker et beatboxer palestinien Osloob, Naïssam Jalal se tourne également vers l’univers du rap et donne naissance, avec Osloob, au projet Al Akhareen (qui signifie “Les Autres” en arabe).
Alchimie musicale inédite, ce projet expérimental est conçu comme une réflexion sur l’altérité, Naïssam Jalal y poursuit l’exploration de son instrument, enrichit par la plume et le flow débordant d’Osloob, et des platines de Dj Junkaz Lou. Le duo s’associe également une formation de musiciens (Mehdi Chaïb au saxophone et percussions Viryane Say à la basse et Sébastien Le Bon à la batterie) pour en proposer un version instrumentale puissante.
Les instrus et couplets d’Osloob s’associent avec justesse aux improvisations de la flûtiste Naïssam Jalal. Comme un dialogue entre deux âmes qui semblent se connaître par cœur, Al Akhareen dévoile un univers unique et exaltant.
-Kan Ya Makan – Histoires de musiques traversantes
Spectacle pour les petits et les grands.
Naïssam Jalal raconte des Histoires de musiques traversantes. Kan Ya Makhan ou Il était une fois : à la manière d’un conte rassemblant un nouvel équipage, en route pour un voyage musical vers les musiques orientales imaginé pour tous à partir de 6 ans.
Naïssam Jalal est une artiste RFI Talent !