Divas de la Saoura – Sélection officielle WOMEX 2019 – Hommage au patrimoine culturel sud algérien
LEMMA – SOUAD ASLA MUSICIENNES DE LA SAOURA
C’est à plus de 700 km au sud de la mer méditerranée, dans le désert algérien, au carrefour des routes caravanières de jadis, que se trouve la région de la Saoura d’où viennent les musiciennes du groupe Lemma, l’ensemble créé sous l’impulsion de Souad Asla.
La musique de la Saoura, qui s’abreuve à de multiples sources, est tantôt lente et langoureuse, tantôt vive et chaloupée et demeure reconnaissable par le dépouillement de ses instruments et la place qu’occupe le corps.
La voix et les mains restent les principaux instruments, auxquels se joignent les percussions ou le guembri. Les 7 musiciennes de Lemma, se veulent les gardiennes d’une tradition séculaire, et s’en réclament jusque dans leur style vestimentaire. Elles brouillent les lignes du sacré et du profane, du genre et de l’espace. Elles empruntent aux musiques jadis apanage des hommes ; et jouent sur scène des musiques de chambre et de plein air. Publiciser l’intime, donner à voir ce qui était de l’ordre du non-visible, rompre la frontière du genre tout en glorifiant le féminin, autant de défis relevés par ces musiciennes !
Souad Asla a réussi à donner plus de visibilité à ce genre en alliant authenticité et exigence scénique. Désormais c’est en public et sur les scènes du monde qu’a lieu la lemma (réunion, assemblée), qui continue à se pratiquer encore en privé et dans l’intimité.
Concerts pédagogiques et ateliers de découverte des rythmes et danses du Sahara « Voix de Femmes »
LEMMA
Souad Asla - direction, chant, gumbri, percussions
Aziza Tahri - derbuka, t’bal, bendir, karkabu, choeurs
Khedidja Anebi - bendir, karkabu, choeurs
Mebrouka Brik - chant, bendir, karkabu
Rabia Boughazi - t’bal, bendir, karkabu, pilon, choeurs
Sabrina Cheddad - bendir, karkabu, danse, choeurs
Zohra Kherabi - chant, t’bal, bendir, karkabu
L’Humanité
« Lemma offre une place au soleil à la voix et aux percussions, pour célébrer la dignité et la liberté […] Leurs voix entrelacées semblent porter le ciel »
Télérama
« C’est en partant vivre en France que j’ai réalisé à quel point ce patrimoine faisait partie de mon identité, explique-t-elle. Ces chants de vie et de liberté joués dans les mariages et les cérémonies ont bercé mon enfance, mais ils sont en train de disparaître. » Pour les immortaliser, elle a imaginé une formation exclusivement féminine, transgénérationnelle et purement traditionnelle, composée pour l’essentiel de voix et de percussions. Âgées de 23 à 74 ans, les dix chanteuses et musiciennes recrutées viennent des environs de Béchar, sa ville natale, à une centaine de kilomètres au nord de Taghit. »
Reporters.dz
« On oublie parfois qu’il faut chanter pour tout. Parce que c’est une évidente façon de trouver la joie, parce que c’est une étonnante façon de parler à nos morts, parce que c’est le début d’une bonne danse, parce que ça endort, ça réveille, cela dit qui nous sommes bien plus profondément que d’autres choses. Qui nous sommes ensembles, par exemple. Parce que chanter relie au monde. Ça paraît béta comme ça mais c’est suffisamment ancien comme expérience pour le dire simplement. Et bien voilà ce que j’entends, moi, en entendant la musique que vous faites [Souad Asla] avec le groupe de femmes Lemma. »
Ouest France
« Souad Asla et ses musiciennes de la Saoura ont créé un instant magique de communion. Transe, chant et danse pour un public debout, frappant dans les mains, chantant en Arabe Yallah Moulana, un chant tout à la fois langoureux et envoûtant. Les artistes de la Saoura ont conquis leur public par leurs chants d’amour et de liberté. »
Toutelaculture.com
« C’est ce qui s’appelle un voyage en Algérie sub-saharienne, le son qu’elles défendent résonne très fort avec les recherches de François Chaignaud, ici inversées : des gestes d’hommes dont les femmes s’emparent. Leçon de liberté dingue, d’autant plus forte qu’elle utilise le folklore le plus établi pour son combat . Un temps très troublant au coeur du festival où par essence la musique est rare. Un spectacle fascinant qui, chez les habitués, provoquera cette fameuse transe. Pour les néophytes, il s’agira d’une révélation culturelle forte. »
El Moudjahid
« Cette Lemma a réuni sur la scène trois générations de femmes, dont l’éminente Hasna el Bacharia, voix gutturale et rare joueuse de luth guoumbri, pour porter les chants de transe du sud de l’Algérie, frondeurs et lancinants. Qu’elles chantent l’amour profane ou s’adonnent aux rituels soufis, leur verve électrise, hypnotise même »
France : Festival Africolor – Festival Détours de Babel – Festival d’Avignon – Maison de la musique et de la danse de Nanterre – La Terre est à nous – Festival de musiques et danses du monde – Festival In Extremis 2018 – Le Centre Culturel Algérien de Paris – Le Cabaret sauvage – Maison de la Radio – Théâtre Gérard Philippe – Studio de l’Ermitage – Opéra de Lyon – Fête de la Goutte d’Or – Festival Les Traversées Tatihou, Opéra d'Angers, Opéra de Rennes, Opéra de Nantes - Rocher de Palmer
Europe : Festival Anywhere the Wind Blows (Hollande) – Festival des 5 continents (Suisse) – Ethno Port Festival (Pologne) – Folkets Park Malmö (Suède) – Womex 2019 (Finlande) – Rudolstadt Festival (Allemagne)
Monde : Arts Center at NYUAD (Emirats Arabes Unis) – Festival arabo-africain de danse folklorique (Algérie) – Festival Culturel International de la Musique Diwane (Algérie) – Festival International de Timgad (Algérie) – Opéra d’Alger (Algérie) – Théâtre de Verdure d'Alger (Algérie) – Théâtre Régional d’Oran (Algérie) – Salle Ibn Zeydoun (Algérie) – Festival Culturel Européen d’Alger (Algérie) – Festival national de la création féminine (Algérie) – Festival International Hadara et Musiques de transe à Essaouira (Maroc) – Festival International des Percussions du Monde (Tunisie)…
Groupe résident en Algérie et disponible, à la demande, pour des concerts et pour des actions pédagogiques.