NUBU, c’est l’alliance inattendue d’un instrument oublié et d’une urgence musicale contemporaine. Formé au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, le quintet explore les potentialités du serpent, ancêtre du tuba, à travers un projet qui brouille les frontières entre jazz contemporain, folk, musiques expérimentales et grooves afro-descendants. À mi-chemin entre rituel et performance, NUBU se déploie comme un organisme vivant : collectif, mouvant, profondément organique.
Les cinq membres de NUBU se rencontrent au fil de leurs études et collaborations au sein du CNSMD de Lyon. Le projet naît du désir commun d’explorer des formes musicales hybrides et vivantes, portées par une instrumentation peu conventionnelle. Chacun·e vient avec son langage, ses références, ses outils. Ensemble, ils fondent un groupe à la fois ancré dans l’écoute mutuelle et ouvert à la surprise et à l’imprévisible. De cette rencontre entre soufflants, cordes, percussions et voix, naît un espace de jeu singulier…
Instrument serpenté, contraignant, rare, le serpent (Elisabeth Coxall) impose une posture, une respiration, un souffle long. Colonne vertébrale et scoliose à la fois, il structure le groupe et devient une matière sonore centrale, autour de laquelle tout gravite. Le serpent exige, perturbe, inspire, stimulant une inventivité constante. Autour de lui, NUBU réunit le flugabone (Victor Auffray), le trombone (Thibaut Du Cheyron), les percussions à peaux animales (Guillaume Lys), et la contrebasse (Marion Ruault). Cette instrumentarium atypique devient un terrain d’expérimentation et d’invention avec en son cœur les timbres, les textures, les souffles, et l’usage libre des voix humaines. Ces dernières sont utilisées comme une matière sonore à part entière, nourries de yodels, de scansions, de cris, de silences. Le chant d’Elisabeth Coxall déploie les aigus avec fluidité, inspiré par les folk songs anglo-saxonnes et les chansons de la Renaissance.
Le serpent, définit et redéfinit les rôles au sein de la formation. Il ne s’agit ni d’un soliste ni d’un accompagnateur, mais d’un axe sonore autour duquel gravite toute l’architecture du groupe. Les cuivres ne forment pas une section, mais une constellation de voix singulières. Le serpent, le flugabone et le trombone dialoguent avec la contrebasse, les percussions et les voix dans une approche de la musique physique et texturée. L’écriture est ouverte, la forme poreuse, toujours prête à se laisser transformer par l’instant. NUBU travaille en couches, en superpositions et effacements. Chaque musicien·ne y contribue avec sa respiration, ses fragilités, son écoute. Ensemble, ils donnent naissance à une musique de chambre mouvante, intuitive, incarnée et résolument ancrée dans son temps.
En 2024, NUBU est lauréat du dispositif Jazz Migration #10, porté par l’AJC. Cette distinction est un tremplin pour le groupe, leur permettant de renforcer leur visibilité, d’élargir leurs réseaux professionnels et de multiplier les opportunités de diffusion. C’est l’occasion d’imposer leur excentricité instrumentale et leur singularité scénique, consolidant ainsi leur place au sein des scènes jazz, musiques actuelles voire traditionnelles.
En octobre 2025, paraîtra Sisters, premier album audacieux et profondément incarné. Ce disque construit autour de la ballade du même nom qui revisite un conte issu du folklore britannique s’articule comme une fresque sonore en trois volets. En croisant compositions originales, improvisations et réinterprétations de chants anciens, NUBU y fait entendre une musique en mue, à l’image du serpent – à la fois instrument rare et symbole de transformation. Ce 1er album affirme la singularité de ce quintet prêt à faire résonner le passé dans une langue musicale résolument contemporaine.
Élisabeth Coxall
Tubiste formée au CNSMD de Lyon et au chant lyrique et jazz, Élisabeth Coxall explore aussi le serpent au CNSMD de Paris. Elle joue avec la Garde Républicaine, Pasdeloup, Lamoureux, et s’implique dans des projets de théâtre musical. Responsable pédagogique pour Démos à la Philharmonie de Paris, elle cofonde NUBU où elle expérimente une expression musicale libre.
Victor Aufray
Multi-instrumentiste formé au CNSMD de Lyon, Victor Aufray oscille entre classique, yoddle jazz et musiques expérimentales. Il est membre d’Octotrip, de La Verton, et collabore à Abysskiss et Morphing. Improvisateur passionné, il développe un jeu sensible et exploratoire au sein de projets collectifs.
Thibaut du Cheyron
Tromboniste à la croisée du classique et du jazz, Thibaut se produit avec l’Opéra de Paris, Radio France, l’ONJ ou Ping Machine. Actif dans de nombreux ensembles, il allie orchestration rigoureuse et liberté d’improvisation. Il compose pour NUBU, où il développe un langage hybride et personnel.
Guillaume Lys
Percussionniste formé au CNSMD de Lyon, Guillaume Lys évolue entre classique, jazz, musiques orales et expérimentales. Il se produit avec Le Balcon, Muzzix, GMEA, Orchestre d’Île-de-France… Fondateur de NUBU, il y explore timbres, voix et instrumentarium avec une approche sensorielle et engagée.
Marion Ruault
Contrebassiste formée au Conservatoire de Lyon et à l’école Didier Lockwood, Marion navigue entre jazz, musiques actuelles et expérimentales. Elle collabore avec Natacha Atlas, Sanseverino, Scott Hamilton, et se produit en Europe, aux États-Unis et en Afrique. Elle explore la transdisciplinarité à travers la danse, la performance et la pédagogie, notamment via Voicingers et Tournesol.
Groupe disponible pour des rencontres, ateliers et masterclasses.
Elisabeth Coxall - Serpent, bugle, chant lead
Victor Auffray - Flugabone, chant
Thibaut Du Cheyron - Trombone, voix
Guillaume Lys - Percussions
Marion Ruault - Contrebasse, voix
Brive Mag
« Le groupe lauréat Jazz Migration 2024 distille une musique intemporelle autant que contemporaine, entre jazz, folk anglo-saxonne, chansons, et improvisations explosives, puissamment énergisantes. Tout un voyage ! »
Yazid Khoulougli – Jazz Magazine
« Le chant d’Elisabeth Coxall est aussi bien rythmique et onomatopéique que lyrique, mais dans ce foisonnement de rythmes entre ambiance de club electro et éclats africains, on ne sent aucune lutte mais un même mouvement vers l’extase, jamais plus proche que quand les deux soufflants donnent de la voix pour harmoniser celle de leur chanteuse virtuose. Un groupe avec lequel on retrouve des sensations que peut offrir une formation comme No Tongues mais avec un univers différent dont le grain de folie souligne la sensibilité à fleur de peau. »
Yvan Amar – Jazz Magazine
« Une pulsation, de l’improvisation, des choruses… on est carrément dans la logique du jazz, portée par des imaginaires multiples qui viennent se lover les une dans les autres. »
Jazz Mig Mag
« C’est lettré, c’est joli, hanté par mille références et jamais trop rétif face à l’héritage. »
Colmar Jazz Festival, Jazz sous les Pommiers, Chinon Jazz Festival, Jazz dans le bocage, Jazz à Belfort, Souillac en Jazz, Festival Métis, L'Astrada Jazz in Marciac, Sudtitol Jazz Festival, Crest Jazz Festival, Les rendez-vous de l’Erdre, Au grès du Jazz, Musée des Arts et Métiers, La Dynamo, Cuivres en Ardennes, Jazz Campus en Clunosois, Sunset, 38 Riv, L‘Échalier, Le Galpon, L’Estran, Le Poinçon
Groupe résidant en France et disponible toute l’année à la programmation.
Co-booking Monde - Tour'n'sol Prod et Vif-Tour.