GLOBAL GNAWA

Fondé en 2009, Global Gnawa est la réunion de Jaouad El Garouge, Thierry Fournel et Mehdi Chaïb, musiciens talentueux (et complices) profondément au service d’une musique authentique, riche en improvisations et ouverte sur d’autres rencontres musicales. Avec finesse, et un sens poussé de l’improvisation, Global Gnawa tisse des liens inédits entre la musique des rituels gnawa, le jazz et les univers particuliers de chacun des musiciens. 

Global Gnawa développe des arrangements et compositions explorant les rythmiques et chants ancestraux gnawa, (traditionnellement amenés d’Afrique de l’Ouest au Maghreb) dans toute leurs dimensions spirituelles et harmoniques. Les chants lancinants de Jaouad El Garouge trouvent un écho dans le chœur des musiciens et invitent à la communion du public. La recherche musicale de Global Gnawa trouve un ancrage dans la rencontre de ce patrimoine avec des envolées jazzy portées par l’énergie free-jazz du saxophone de Mehdi Chaïb, mais également par des influences d’afrobeat, de reggae, ou d’ethio-jazz. Aux cordes, le musicien-chercheur Thierry Fournel propose un jeu très subtil animé par des solos de guitare électrique au groove certain.

Le guembri (basse à 3 cordes en boyaux) de Jaouad El Garouge guide et fédère l’ensemble des instruments traditionnels ou plus modernes dans un dialogue entraînant inexorablement le public vers la transe, la danse et la transcendance !

Global Gnawa, vient d’intégrer en son sein l’excellent percussionniste Adhil Mirghani pour former un quatuor détonnant et propose à partir de 2022 son nouveau  spectacle Magic Rainbow.

Biographie des artistes : 

Jaouad el Garouge

Arrivé d’Essaouira en France en 1999, il a fondé son premier groupe Gnawa Experience (gwana traditionnel) avec lequel il s’est produit sur plusieurs scènes en France. Cette aventure lui a donné envie d’ouvrir sa musique sur d’autres styles. En 2000 il rencontre Nuru Kane, musicien sénégalais, avec lequel il réalise 3 albums et plusieurs tournées internationales : Sigil en 2002 (nominé au BBC Awards – New coming), Number One Bus en 2010 et Exile en 2013 et pas mal de dates en Europe et en Afrique. En parallèle, il fonde le groupe Kafila qui mélange du gnawa et du jazz cuivré avec lequel il se produit sur des petites et grandes scènes en France, notamment Jazz à Vienne en 2008. Dans le prolongement de cette recherche de fusion entre le gnawa et le jazz il forme en 2009, avec Thierry Fournel et Mehdi Chaïb, le groupe Global Gnawa avec lequel il enregistre l’album Zemedi en 2010. Il a également participé à bien d’autres projets dont : Lokuttara du gnawa et slam avec Reno Simo, Trans Trapeze avec Jane Allan une rencontre entre l’univers du cirque et la transe gnawa, Jil Gnawa : musique traditionnelle et cérémonies de musicothérapie gnawa), Salif Keita : enregistrement de 2 titres sur l’album Tale en 2012.

Thierry Fournel

Guitariste, joueur de oud et de n’goni, après avoir collaboré à de nombreux projets jazz et funk il décida de sillonner le monde pour aller à la rencontre d’autres cultures musicales… d’autres cordes ! Cela donnera naissance à deux disques, chez Ocora Radio France, qui retracent ses recherches ethnomusicologiques menées en Éthiopie (polyphonies Ari en 2003 ) chez les Aris et auprès des Peuls du Mali (Hoddu Peul en 2006). Nourri de ces voyages et de multiples influences (jazz, afro-beat, musiques du monde) il compose, arrange et se produit sur de nombreuses scènes en Europe, ou en Afrique avec entre autres : Nuru Kane et son groupe sénégalais Bayefall-Gnawa (Sigil 2004, Number One Bus 2009, Exile 2013), Gaada Diwane Bechar (Algérie, Mah’ Low 2012), Mam’Sika (Bascule 2010) formation de la chanteuse franco – béninoise Sika Gblondoumé et Global Gnawa (Maroc – France). Il joue également, depuis plusieurs années avec Bania (fusion avec le Diwane algérien) et accompagne souvent Mamani Kéita (Mali).

Mehdi Chaïb

Mehdi Chaïb étudie le saxophone classique au conservatoire dès son plus jeune âge, baigné de vents chauds, de grooves virulents. Quêtant au plus près les sons des continents, les harmonies gnawa, les percussions, le chant, les métriques complexes, il participe à de nombreux projets d’albums, de créations, de groupes de tous horizons : Omer Avital, Jazz Liberator, Hamid Khan, Doudou N’Diaye Rose, Hamid Bouchnak, Zetlab, Nuru Kane … A 35 ans, il improvise le lyrisme qui chauffe auprès du slameur Dgiz, il joue sensible et attentif les musiques très écrites de la flutiste Naïssam Jalal, il joue la fête spirituelle et enjouée avec les gnawa, colorée et endiablée avec Fanfaraï. Saxs soprano, ténor, karkabas, bendir, ney ou derbouka au dos, il parcourt les rues, les scènes et festivals : WOMEX, Villes Des Musiques du Monde, Jazz sous les Pommiers, Sons d’Hiver, Les Suds à Arles, Jazz Nomades, Babel Med, Sziget, Mawazine, Hip Opsession ; Ethno Port Poznan,…en quête de rencontres musicales passionnelles.

Adhil Mirghani

Au premier temps, il y a le Maghreb, l’Afrique une culture mêlée, musicalement riche qu’il s’approprie, invoquant les instruments percussifs traditionnels, derbouka, bendir, djembé dont il frappe sincèrement les peaux d’un geste entier, pur. À 10 ans il crée son premier groupe avec ses frères et un ami tambourinant des corbeilles à papier lors d’une fête de quartier. Sa carrière démarre par une tournée inter-quartiers de Blois. Autodidacte, c’est au sein d’une aventure musicale familiale Sawt El Atlas avec laquelle il enregistrera deux albums, qu’il apprend son métier et forge son style nourri au jazz, aux musiques du monde, au funk et au reggae. Un temps amenant l’autre, Adhil confronte ses mains à d’autres peaux, des bongos aux congas, au cajon. Le monde entier est représenté sur ses stands de percussions. C’est le cœur et les mains unies qui le conduisent en studio et sur les scènes du monde entier partageant les rythmes avec les « grands » ceux même qui l’ont inspiré : Aziz Sahmaoui, Marcus Miller, Mokhtar Samba, Jane birkin, Kent, Enzo Enzo, Akli D, Malika Zarra, Diwan De Béchar, Gnawa Diffusion, Oum, Jamel Debbouze, Gad El Maleh, Nuru Kane, Toumast , Houria Aichi, Juan Carmona, Ninio Josèlé, l’orchestre philarmonique de Leipzig, et tant d’autres… depuis 20 ans les mains dansent.